Le travail de formation et d’encadrement assigné au Comité d’Organisation au Service du Khalif Ababacar Sy (COSKAS), fait partie des missions premières de la structure. C’est pourquoi le conseil régional, organisation décentralisée, conscient du rôle de la hadara de Tivaouane dans la sauvegarde des principes spirituels, moraux et sociaux de l’islam, s’était engagé à organiser un séminaire de formation sur le livre de Seydi Hadj Malick (rta) « Rissalatûl Latiifa » (une Lettre de complaisance ou une si fine lettre).
* Ouverture et intervention du Président National du COSKAS El hadj Mame Ousmane Samb
Il a commencé à magnifier cette belle initiative qui entre dans le cadre des recommandations formulées par l’autorité de Tivaouane de promouvoir le savoir, de revivifier la culture islamique inspirée du soufisme et qui doit maintenir toute sa vitalité.
Cette initiative d’organiser ce séminaire sur la « rissalatûl latifa » est source de beaucoup d’espoir. Car le choix porté sur cet ouvrage permettra, on l’espère bien, qu’à l’issue de cette formation que l’éducation spirituelle reçue de Seydina Sheikh et de ses érudits par El hadj Malick, sera relayée chez les affiliés à la Hadara de Tivaouane.
Ce séminaire, étymologiquement, arrive au bon moment pour permettre de répondre aux transformations et dénaturations constatées un peu partout et qui, du reste, sont contraire aux enseignements du maître.
Donc les travaux qui vont se dérouler ici, devront avoir pour finalité de préparer la jeunesse qui participe à ce séminaire et au delà, à porter toute la vitalité de la mission, de la cause qu’elle a hérité des aïeuls dans sa forme la plus limpide. Ainsi, on s’est réuni pour un travail intellectuel, pour étudier des questions (foi et éducation spirituelle) sous la direction des animateurs ici présents et dont l’unique but est l’enseignement.
Ce séminaire ne sera rien d’autre qu’un renforcement de capacités dans tous cas de figures, pour ainsi répondre aux exigences, enjeux ou même aux principes de notre époque: le savoir et l’action. On a ainsi opté une approche par le résultat.
Les exigences changent vite, il faut donc adapter notre marche quotidienne aux réalités de notre temps. Il nous faut répondre aux enjeux de la mondialisation. C’est maintenant que ça doit commencer: s’enraciner dans la culture islamique, du soufisme, de la doctrine Tidiane et particulièrement celle de la Hadara de Tivaouane (s’enraciner dans les choix de Maodo) et s’ouvrir au monde.
Q’Allah nous nous assiste dans cette mission avec de nos guides. C’est par ses mots que je déclare le séminaire du conseil régional du COSKAS de Dakar ouvert.
* Allocution du Président du Conseil régional du COSKAS de Dakar El hadj Mademba Thiam
Nous remercions toutes les sections, ici présentes, qui ont voulu répondre présentes à cette rencontre hautement importante pour les jeunes de la Hadara.
Cet ouvrage (Rissalatou Latifa) répond parfaitement à nos attentes, et contient tous les conseils.
En effet, dans un contexte où la perdition et le manque de repères ont laissé place à de soi disant guide religieux, Maodo a senti la nécessité et l’urgence de faire de ouvrage pour aider les fidèles à éviter les « pièges » et au final préserver leur foi dans sa limpidité et non pas pour fanatisme
(أ نسأ تها للغيرة الاءيما نيّة لا لتعصّب وحميّة
Il renferme des conseils très utiles, c’est pourquoi, selon les propos de Serigne Doudou Sall, Serigne Mansour disait « Deuk Bo dem té amofëu nidiaye, Dieuleul rissalatûl latifa Mouy sa nidiaye ».
C’est une œuvre très riche de par sa densité, car elle est le fruit d’une documentation sans précédent de Hadj Malick. Il suffit de parcourir le livre pour s’en rendre compte. Vous avez fait le choix opportun pour armer les jeunes dans leur marche, leur éducation spirituelle.
Nous remercions la ville de Dakar d’avoir mis ses locaux à notre disposition pour l’organisation de ce séminaire.
* Intervention de Par Mame Ass Seck sur « La foi dans la Rissalatûl Latifa »
S’intéressons nous d’abord au contexte de la parution de l’ouvrage. Face aux dérives notées chez certains qui se font appeler chef religieux et la propagation des contre-valeurs, le livre, comme il a été rappelé plus haut, constitue une sorte de réponse ou même une référence pour protéger la profession de foi.
Quant à la terminologie, la foi renvoie à la croyance limpide des enseignements de la religion, à la conviction, la certitude sur l’unicité de Dieu et que Mouhamad (psl). La voie soufie ne fait que perpétuer l’éducation et les recommandations de la religion.
Le guide religieux, dans sa mission d’enseigner et d’éduquer, doit faire preuve de modestie et être de bonne moralité. C’est que, à l’entame de ses propos, se présente comme un « nécessiteux », un « insouciant »
) الفقير الحيران).
Nous devons ainsi apprendre chez El hadj Malick Sy la modestie, la crainte d’Allah.
Cet ouvrage a également été conçu pour éveiller la masse de sorte qu’elle échappe à la duperie de certains « soit disant religieux ».
Maodo nous a appelés à la patience dans notre éducation spirituelle et de façon générale dans la vie de tous les jours. La précipitation finit toujours un regret
(فمن تعجّا أخطأ أوكاد)
Et comme le disent les arabes « la précipitation est la mère du regret »
(العجلة بأمّ النّدامات)
Ne te laisse pas divertir par le nombre (important ou non) des aspirants d’une voie. Engagez vous dans la voie de la vérité, car la voie de la félicité n’a enregistré qu’un petit nombre. Ils ne sont pas nombreux les engagés de cette voie.
(والسّالكوطريق الحقّ افراد).
Il y’a aussi un problème préoccupant qui est dû au fait que la majeure des fidèles ont tourné aux chartes du Pôle, le Ahmad at Tijani. Celui des affiliés à la voie de Seydina Sheikh qui, par des arguments fallacieux, cumulent le wird tijan avec un autre et le fait d’un disciple d’aller chercher la bénédiction chez un autre guide religieux qui n’est pas de la grande famille de Tijan.
Notez que c’est formellement interdit. Ceux qui disent que le cumul de wird c’est de la lumière sur lumière. Non détrompez vous, c’est de la trahison (غرور على غرور).
Évitez ces pratiques car elles ne vous mènent qu’à la punition du puissant parce que vous avez rompu le pacte d’allégeance (sourate Fathi).
Prenez le soin de prendre le wird chez un « mouhadam » qui a l’autorisation de donner le wird avec toutes les prérogatives qui l’accompagnent.
Évitez de donner la préférence à un saint sur d’autres parce qu’ils puissent tous à la même source.
من رسول الله ملتمس) وكلّهم ).
Le Comite scientifique