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    1954 -2016 : 62 ANS DEJA GAMOU DE SERIGNE BABACAR SY (RTA) A SAINT LOUIS SOUS LA PRESENCE EFFECTIVE DE SERIGNE ABDOU AZIZ SY AL AMINE ET DE SERIGNE MBAYE SY MANSOUR : 14 MAI 2016 A ST LOUIS au Lycée Charles Degaulle

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    La richesse d’un pays ne réside pas exclusivement de sa capacité à élever son Produit Intérieur Brut (PIB). Il découle principalement de la sagesse divine qui repose sur les vertus et les valeurs socles de notre humanité. Le Sénégal en particulier est « pauvre » économiquement mais au carrefour des valeurs morales et religieuses, il se présente avec des acquis incontestables qui tirent leurs richesses de l’héritage exceptionnelle des bâtisseurs de la foi qui ont ouvert et balisé sa vie spirituelle et culturelle. Le Sénégal est reconnu de tous d’être le pays de la « téranga », même s’il est dépourvu de grandes quantités de métaux précieux et d’énergie fossiles.

    Une de ses villes, Saint-Louis est dotée d’un patrimoine culturel et spirituel d’une richesse extrême. Saint-Louis est devenue la meilleure ville au monde car étant le lieu de naissance du modèle de sainteté universel, Sérigne Babacar SY (rta), alors qu’il était sur son berceau. Même ceux qui n’ont jamais visité cette ville ont entendu dire qu’elle était le siège de l’hospitalité, de la piété et du savoir. Saint-Louis est une ville fertile spirituellement, d’où le séjour historique de plusieurs sages.

    Saint-Louis est témoin de l’abstinence d’un enfant (Sérigne Babacar SY) à tous les interdits, sous toutes leurs formes.

    A l’âge de 7 ans, son père Cheikh Seydi Elhadji Malick lui révéla trois défis qu’il devait nécessairement relever pour réussir sa mission :

    1. Ne jamais se familiariser avec les jeunes filles de Saint-Louis (Sérigne Abdou Aziz SY Al Amine enseigne que l’adultère a pour début la sensation de l’odeur d’un garçon par une jeune fille qui lui lave sa chemise et dont le mariage serait légal entre eux selon l’Islam)
    2. Considérer les jeunes hommes de Saint-Louis comme des parents mais jamais comme des amis (dans le sens profond du terme)
    3. Ne jamais emprunter quoi que ce soit des boutiquiers magrébins de Saint-Louis (car la dette anéantit l’éthique morale et à plus forte raison qu’un missionnaire ne doit pas avoir de sens interdit)

    Sérigne Babacar atteint le grade de « waliyou » officialisé a l’âge de 20 ans. Ce qui est plus impressionnant réside de sa communication et de son action à travers lesquelles, il incarne par excellence le prototype du meilleur saint-louisiens.

    De par leur civilisation, leur éthique, leur personnalité, leur hospitalité, leur piété, entre autres vertus constituant les soubassements de l’humanisme, les tantes (de même père et de même mère que Sokhna Rokhaya Ndiaye) de Sérigne Babacar SY ont fasciné même des populations hors des frontières saint-louisiennes. Elles ont généré des hommes vertueux par excellence. La connaissance de ces valeureuses femmes laisse approuver que Khalifa Ababacar SY ait hérité de leur sagesse. Les frères maternels de Sérigne Babacar étaient les autorités de la ville de Saint-Louis sur tous les plans. Les juges parmi eux faisaient naturellement la fierté de toutes les juridictions nationales et internationales sans distinction de religion car ils demeuraient constants dans la droiture.  Malgré la sagesse de ses frères, Khalifa Ababacar était un miracle à leurs yeux. Chacun d’entre eux reconnaissait qu’il était unique dans la famille, que sa sagesse est d’origine céleste.

    A l’âge de 3 ans, la satisfaction de sa mère à son égard lui a valu son pardon pour tous les désagréments de l’allaitement maternel. Où est ce que la bénédiction maternelle s’est manifestée plus qu’elle l’est chez Sérigne Babacar SY ? (S’interroge Sérigne Cheikh Ahmed Tidiane SY Al Maqtoum)

    Il est avérée que la prière que Cheikh Seydi Elhadji Malick SY avait formulé pour la mère de Sérigne Babacar, Sokhna Rokhaya NDIAYE selon laquelle : « que Dieu te donne un fils qui héritera les livres » est bien exaucée.  En effet, son fils Sérigne Babacar SY détient la totalité du savoir et le savoir de la totalité. Il a toujours su corrigé d’éminents savants qui se vantaient de leur savoir et de leurs œuvres qui en résultent. Elhadi Mbaye Ndondé MBAYE l’a dit en wolof : « Seydi Mbaye Sy moy guéju xam-xam kufi naw say têré téy so dajék Mbaye sukk râm nén du bërék kher kén du Mbaye/ Tukulôr ak wolof ak nâr kusi mos lambatu Mbaye, Mbaye SY bôlék langa xam jajila tey mô mata roy ».

    En 1954, résidant à Tivaoune et l’autre partie de sa famille à Louga, Khalifa Ababacar SY décida d’organiser un Gamou annuel dans sa ville natale. C’est ainsi qu’il confia toute l’organisation de cet événement religieux communément appelé « Gamou Ndar » à Dahiratul Kirâm, la première Dahira qu’il a créé en 1927, en référence à la noblesse de l’humanité (la hadd karamnâ banî Adam).

    A Saint-Louis, Sérigne Babacar SY s’assoit sur l’embouchure (point de rencontre entre la mer et le fleuve). Il trempe sa main droite dans la mer et sa main gauche dans le fleuve. De par sa sagesse, il agit sur la nature profonde des vieux à travers la mer et sur celle des jeunes à travers le fleuve. Sans nul doute, on trouve dans le fleuve des poissons plus délicieux et plus chers qu’on ne trouverait pas dans la mer. Les vieux ayant choisi Khalifa Ababacar SY car ils ne pouvaient pas être indifférents face à un modèle sublime de l’incarnation totale du représentant de Dieu sur Terre. Cependant, c’est Cheikhal Khalifa lui-même qui a identifié et sélectionner ses jeunes avant leur naissance. Il intervient même dans le chariot héréditaire de l’individu et modifie les codes génitaux foirés.

    Saint-Louis révèle le véritable sens de la salatoul fatiha et la dimension de Sérigne Babacar SY en ce sens qu’au même endroit, on peut faire ses besoins (uriner, aller aux selles …) et ensuite faire ses ablutions, se laver et faire le linge pour être apte à accomplir tout acte d’adoration selon l’Islam. Faire l’istighfar permet d’effacer les pêchers tandis que la salatoul fatiha les entraine dans une réaction totale de combustion. A force d’effacer, des ratures sont susceptibles d’apparaitre mais la brulure ne laisse pas de traces. Actuellement, il est pratiquement impossible d’échapper à la pollution des interdits de la chariya (bien illicites, médisance, …). Faire acte d’allégeance à Khalifa Ababacar SY est une échappatoire paisible aux sanctions qu’ils incombent(« jafandu raw si Mbaye »).

    Il ne s’agit pas de laisser nos émotions inhiber nos énergies latentes jusqu’à nous rendre inertes. Il faut transformer les émotions en énergie pour agir afin de perpétuer l’action salvatrice d’éveille de conscience et de veuille sur les âmes que s’était consacré toute sa vie durant Khalifa Ababacar SY dont nous entendons rester fidèles à la pensée et à l’action.

    Sérigne Babacar a lancé un appel solennel pour le « Gamou Ndar » et les paroles du guide spirituel doivent se traduire en programme pour le disciple. Le caractère disciplinaire de cet événement mérite d’être étudié et respecter. En effet, une fois à Saint-Louis, il faut être humble, ne pas se vanter de famille originelle, de richesse et encore moins de savoir. Celui qui s’approprie de ces règles ne sera jamais maudit.

    Allahouma Salli ‘Ala Seydina Mouhammed Wa Sallim

               Comité scientiphique Dahiratul Akhibail Khalyfaty Angle Goumba