La religion Islamique est un modèle holistique qui englobe tous les aspects économique, social, culturel et spirituel régissant la vie du Musulman. Le Coran en a défini le cadre juridique (Charia), les enseignements du prophète (Sunna) ont posé les bases de l’éthologie de l’homo islamicus en conformité avec les principes fondamentaux de l’Islam et enfin les Oulémas par la voie du consensus (Ijmaa) se sont accordés sur un ensemble de règles conformes à l’esprit Islamique. A cela s’ajoute les moyens de l’Ijtihad qui constitue l’effort de réflexion que le musulman (mujtahid) fait en ayant recours à sa raison et à la morale pour décrypter ou porter des jugements sur des situations de fait.
Louis GARDET affirmait que : «On pourrait dire tout aussi bien que l’Islam est à la fois une religion et une communauté temporelle : mieux encore, une communauté qui prend en charge, en un seul et indissociable élan, les relations de chaque croyant avec Dieu et les relations des croyants les uns avec les autres sur le plan moral et sur le plan politique. Il est dès lors évident que vouloir appliquer à la communauté musulmane des références issues du christianisme serait un contresens »
Ainsi, dans la pratique de l’Islam, il n’y a pas de rupture entre le spirituel et le temporel . « Ô croyants ! Obéissez à Dieu, obéissez au Prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent le pouvoir. En cas de litige entre vous, référez-vous-en à Dieu et au Prophète, si votre croyance en Dieu et au Jugement dernier est sincère. C’est là la démarche la plus sage et la meilleure voie à choisir. » (Sourate 4, Verset 59). Telles sont les recommandations du Coran qui exige de tout pouvoir temporel de légiférer selon les préceptes Coraniques. La vie économique du musulman n’échappe pas à cette règle.
Dans cette étude, nous allons rappeler les bases du Modèle économique selon les préceptes édictés par l’Islam et voir son adaptabilité dans un contexte de mondialisation de l’économie et de crise financière. En effet, la problématique de l’application du modèle Islamique dans la réalité économique actuelle attire l’attention des spécialistes de tous bords. D’un point de vue historique, l’économie mondiale a toujours été dominée par la pensée d’obédience occidentale. Ce modèle a montré ses limites avec l’occurrence de crises cycliques remettant en cause périodiquement les fondamentaux de la pensée économique qui le soutendent. Notre réflexion, en tant que musulman du 21ème siècle va dans le sens d’adopter et de faire adopter des comportements économiques au niveau individuel et collectif, en adéquation avec notre foi et les codes édictés par la Charia et la Sunna.
Quelques repères historiques
Comme le disait si bien John Maynard Keynes, « les idées, justes ou fausses, des philosophes de l’économie et de la politique ont plus d’importance qu’on ne le pense en général. À vrai dire le monde est presque exclusivement mené par elles. Les hommes d’action qui se croient parfaitement affranchis des influences doctrinales sont d’ordinaire les esclaves de quelque économiste passé. Les illuminés du pouvoir qui se prétendent inspirés par des voies célestes distillent en fait des utopies nées quelques années plus tôt dans le cerveau de quelque écrivailleur de Faculté ». La pensée économique a toujours régie la vie économique des citoyens et des Etats de manière consciente ou non.
Ainsi, l’histoire de la pensée économique remonte à la civilisation mésopotamienne, grecque, romaine, perse, arabe, indienne et même chinoise. Sans occulter les courants de pensées qui ont régi la pratique économique de ses différentes civilisations à travers le temps et l’espace, nous pouvons affirmer sans ambages qu’à partir du 18ème siècle, la pensée économique d’obédience occidentale a dominé le monde avec les précurseurs du Libéralisme comme Adam SMITH. Avec sa théorie de La Main Invisible et sa contribution à la Richesse des nations, il est considéré comme le fondateur de la pensée économique moderne. Plus tard au début du 20ème siècle, John Maynard KEYNES va révolutionner la pensée économique en signant la fin du « Laisser faire » et en préconisant des théories interventionnistes. Sa Théorie Générale de l’intérêt, de la monnaie et de l’emploi a posé les bases de la macroéconomie. Elle sera révisée par le néo-keynésianisme puis sera dépassée par le truchement de la crise inflationniste des années 70. Avec la crise financière de 2008, on parle du retour du Keynésianisme dans ses rapports avec l’interventionnisme de l’Etat pour rééquilibrer l’investissement face à la récession des dépenses des ménages.
Face aux dérives du libéralisme, le Socialisme a été théorisé et mis en pratique dans bon nombre de pays d’Europe de l’Est et de nouveaux Etats issus de la décolonisation. Sa version communiste marxiste définie comme la forme la plus achevée du Socialisme, a connu des revers pour finalement être balayé à la faveur de l’éclatement de l’URSS. Les autres versions du socialisme qui revêtent des appellations tels que Social-démocratie, socialisme Chrétien, africain ou autres, n’ont jamais su s’imposer comme modèle économique pragmatique, réaliste et profitable aux agents économiques.
Les fondements du modèle économique Islamique
Face à la multitude des courants de pensées économiques qui se sont succédées et leur inefficacité à travers la récurrence des crises économiques et financières que le monde moderne a connues, le modèle Islamique se profile comme la solution la plus juste et la plus durable, car répondant aux principes d’éthique et de morale aptes à garantir un partage équitable des richesses en fonction du mérite des agents économiques. Sans prétendre être exhaustif, nous présentons ci-après certains aspects de la vie économique sur lesquels l’Islam s’est prononcé en termes d’interdit mais surtout de proposition de modèle vertueux apte à assurer au musulman le bien-être sur terre et la félicité à l’au-delà.
Interdiction de l’usure
A la base du modèle Islamique, Dieu a interdit l’usure. Il dit dans le Coran (Baqara, 275) : « Ceux qui pratiquent l’usure se présenteront, le Jour de la Résurrection, comme des aliénés possédés par le démon et ce, pour avoir affirmé que l’usure est une forme de vente, alors que Dieu a permis la vente et a interdit l’usure. » Plus loin, Il confirme à l’endroit des croyants (Imran, 130) : « Ô vous qui croyez ! Ne pratiquez pas l’usure pour multiplier sans cesse vos profits ! Craignez Dieu si vous voulez assurer le salut de votre âme ! » Dieu ajoute à la sourate 4 (Anissa a), verset 161 : «C’est aussi à cause de la pratique de l’usure, bien qu’elle leur ait été interdite, et de leur habitude de s’accaparer injustement des biens d’autrui, que Nous avons préparé pour ceux d’entre eux qui sont infidèles de terribles tourments. ». Le Prophète Mohamed (PSL) n’a –t-il pas interdit, l’échange en quantités disproportionnelles de l’or, l’argent, le blé, l’orge, les dattes et le sel, ce qui peut être interprété comme une interdiction du prêt à intérêt.
Il reviendrait de se poser la question à savoir les motifs qui justifieraient l’interdiction de l’usure.
Pour cela, il faut revenir aux trois fonctions principales de la Monnaie en tant que :
• Instrument d’échanges de biens et de services entre les différents agents économiques ;
• Unité de compte qui sert à déterminer la valeur économique d’un bien ou service ;
• Réserve de valeurs qui est la fonction la plus discutable vis-à-vis du modèle Islamique car permettant à son détenteur de transférer du pouvoir d’achat dans le temps.
Pour les savants islamiques, c’est cette dernière fonction de réserve de valeurs qui est incompatible avec la Charia car poussant le détenteur de monnaie à accumuler de la richesse (et donc à thésauriser) ou bien à s’enrichir par l’intermédiaire du prêt à intérêt. Et Dieu interdit la thésaurisation : ”A ceux qui thésaurisent l’or et l’argent et ne les dépensent pas dans le sentier d’Allah, annonce un châtiment douloureux.” (At-Tawbah, 34).
Les justifications économiques de l’interdiction de l’intérêt
Selon l’axe économique, on peut retenir deux théories qui justifieraient l’interdiction de l’intérêt. La première théorie perçoit l’intérêt comme une rémunération de l’épargne. En quelque sorte, le placement n’est acceptable du point de vue islamique que s’il sert au financement d’actifs réels d’une part et d’autre part, les relations entre les agents économiques doivent être exempt de toute forme de spéculation (gharar) ; ici, la rémunération des capitaux n’est plus basée sur le facteur temps, mais déterminée ex-post en fonction des profits générés par les actifs financés .
La deuxième théorie sur l’intérêt repose sur son acception en termes de rémunération du capital productif. Dans ce sens, il faut faire la distinction entre l’intérêt fixé à l’avance sans aucune prise de risque du prêteur en dehors du risque de non-solvabilité et la rémunération du capital productif dans le cadre d’un contrat d’association entre le prêteur et l’emprunteur. En effet, l’Islam n’admet pas la rémunération fixe du capital argent. Il autorise par contre un large éventail de contrats entre agents économiques reposant sur le principe de partage des pertes et profits selon un consentement mutuel. Dieu nous exhorte (Sourate 4, Verset 9) : « Ô vous qui croyez ! Ne vous dépossédez pas les uns les autres de vos biens par des procédés malhonnêtes ! Que vos échanges soient fondés sur des transactions librement consenties.»
Parmi les contrats charia compatibles les plus usités en finance islamique par exemple, nous trouvons :
• Le Moudharaba : c’est un mode financement où le prêteur apporte son capital financier à l’emprunteur qui apporte sa force de travail avec une rémunération prélevés sur les bénéfices générés sur la base d’un contrat prédéfini. Les pertes occasionnées sont entièrement supportées par le prêteur à moins qu’il y ait une faute de gestion de l’entrepreneur ;
• Moucharaka : les besoins en investissements sont partagés entre l’emprunteur et le prêteur à des degrés divers et les gains de chaque partie sont pré-établis en fonction des risques. Les responsabilités sont partagées en cas de pertes au prorata des apports respectifs des deux parties ;
Ainsi, selon le modèle Islamique, tout prêt doit être exempt d’intérêt. Cependant, du point de vue spirituel, le fait d’octroyer un prêt est un acte de solidarité Islamique et le Prophète dit à ce propos que : « Celui qui prête de l’argent deux fois, c’est comme s’il l’avait donné en aumône une fois. » (At-Tirmidzi).
Les règles du commerce islamique
Si Dieu a interdit l’usure, il a autorisé le commerce en définissant les règles de fonctionnement basées sur la morale et l’équité.
Quand l’une des deux parties d’une transaction subit un préjudice, le commerce passe du domaine de la licéité à l’interdiction, et Allah dit : Ô les Croyants ! Que nul d’entre vous ne mange les biens d’autrui illégalement. (An-Nissa, 29). Il a été demandé au Prophète (PSL) quel gain était le meilleur ? il répondit : « Ce que l’homme acquiert par le travail de ses mains et tout commerce licite. » (Al Moustadrak, 2/12 ; hadith n° 2158).
Au-delà de ces références coraniques, le Prophète a défini les contours du comportement du musulman conformes à un commerce licite.
A titre d’exemple, le vendeur doit préciser à l’acheteur les vices cachés de la marchandise commercialisée s’il en a connaissance ; le Prophète (psl) a dit : « Il n’est permis à personne de vendre quelque chose sans en préciser les vices cachés. » (Ahmad, 3/491 ; hadith n° 16056).
De même les contractants doivent être francs et sincères ; le Prophète (psl) a dit : « Les deux contractants d’une vente ont le droit d’option tant qu’ils ne se sont pas séparés – ou jusqu’à ce qu’ils se séparent. S’ils sont loyaux et francs, leur contrat sera béni. S’ils dissimulent et qu’ils mentent, la bénédiction de leur contrat sera détruite. » (Al Boukhari, 2/732 ; hadith n° 1973).
Les contractants doivent être généreux dans la vente et l’achat, parce que c’est un moyen de renforcer les liens entre le vendeur et l’acheteur, et d’arrêter la course à l’intérêt matériel qui détruit les relations humaines. Le Prophète (psl) a dit : « Allah fasse miséricorde à celui qui se montre généreux quand il vend, quand il achète et quand il réclame le paiement d’une dette. » (Al Boukhari, 2/732 ; hadith n° 1973).
Eviter de jurer lors de la vente, conformément à cette parole du Prophète (psl) : « Défiez-vous de beaucoup jurer lorsque vous vendez, car cela rend hypocrite et efface les bonnes actions. » (Mouslim, 3/1228 ; hadith n° 1607).
L’Islam interdit la fraude sur la mesure et le poids. Dieu nous avertit dans la sourate 83, verset 1-3 : « Malheur aux fraudeurs, qui lorsqu’ils achètent aux autres exigent pleine mesure, mais qui lorsque eux-mêmes mesurent ou pèsent pour les autres faussent le poids et trichent dans la mesure ! »
Interdiction du monopole
La situation monopolistique est bannie par la voie d’Allah lorsqu’elle est provoquée par le vendeur. En cas de monopole sur une denrée de première nécessité, le pouvoir temporel se doit d’imposer au vendeur un juste prix pour lui et pour l’acheteur. Le prophète rappelle dans un hadith (Mouslim) : « Celui qui monopolise est fautif ».
Le modèle économique islamique nous interdit l’accaparement des biens publics que le Prophète a cités nommément : « Les musulmans sont des associés sur trois choses : sur le pâturage, sur l’eau et sur le feu. » (Ahmad, 5/364 ; hadith n° 23132).
La corruption
Conformément à cette parole d’Allah : “Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos biens, et ne vous en servez pas pour corrompre des juges pour vous permettre de dévorer une partie des biens des gens, injustement et sciemment.” (Al Baqara, 188), et cette parole du Prophète (psl) : « Allah maudit le corrupteur et le corrompu dans le jugement » (Ibn Hibban, 11/467 ; hadith n° 5076). Dans une autre version, on cite aussi l’intermédiaire entre les deux. Le corrupteur est maudit parce qu’il contribue à la propagation de ce phénomène néfaste dans la société. S’il n’offrait pas de pot-de-vin, il n’y aurait pas de corrompu. Et le corrompu est maudit parce qu’il a causé un préjudice au corrupteur en prenant son argent injustement et parce qu’il a trahi la confiance placée en lui en prenant une contrepartie pour un travail qui est normalement une obligation pour lui, outre les préjudices que peuvent subir les adversaires du corrupteur. Quant à l’intermédiaire entre les deux, il a reçu du corrupteur et du corrompu ce à quoi il n’a pas droit et a encouragé la propagation de ce phénomène.
D’autres aspects de la vie économique sont traités par l’Islam comme l’Héritage, la zakat ou la fiscalité islamique que nous ne pourrons pas traités ici mais qui n’en demeurent pas moins des aspects importants de la vie du musulman.
L’Islam, solution à la crise financière mondiale
Les crises financières qui se sont succédées en Europe et aux USA ont montré une fois encore les limites de la finance conventionnelle et comment les comportements individuels ou collectifs des agents économiques peuvent influer négativement (ou positivement, selon les cas) sur le système économique et financier. La crise des Subprimes aux USA en est un exemple illustratif. En effet, elle tire ses origines dans la spéculation des banques américaines sur les prêts hypothécaires. C’est la fameuse théorie du « Paradoxe de la Tranquillité » développée par l’économiste américain Hyman Mynsky dans les années 70 et qui dit en substance que c’est la croissance qui est à l’origine du surendettement et par conséquent de la crise économique.
Dans le cas des Subprimes, c’est à la faveur des bas taux d’intérêt et de la croissance que les ménages Américains se sont endettés dans des proportions importantes. Lorsque les taux d’intérêts se redressent à la faveur du manque de liquidité, les prêts qui semblaient supportables deviennent brusquement intenables pour les ménages, créant ainsi l’insolvabilité. Ces actifs toxiques peuvent être échangés grâce à leur titrisation qui n’est rien d’autre qu’une manière de vendre le crédit et donc de faire de la spéculation financière.
Par ailleurs, l’affaire Bernard Madoff, du nom de ce dirigeant d’un fonds d’investissement américain qui a causé des pertes énormes pour les banques américaines, est un exemple illustratif de la conséquence désastreuses des attitudes spéculatrices de certains agents économiques.
Avec la mondialisation de l’économie, ces phénomènes de crise bien que limités dans l’espace dans un premier temps, se sont vite propagés dans le reste du monde créant ainsi une crise mondiale.
Cette digression nous a semblé opportune pour montrer que la crise des Subprimes, à l’image des autres crises financières qui ont secoué le monde, est le fait de comportement individuel ou collectif d’agents économiques non compatibles avec les exigences de la Charia en matière de transactions financières et commerciales.
Ceci montre tout l’intérêt que le monde musulman, ou le monde entier tirerait à adopter des comportements plus responsables basés sur l’équité et la morale telles que pronées par les préceptes de l’Islam.
Les contraintes à l’application du Modèle Islamique
Malgré le caractère vertueux de l’application du modèle islamique en matière économique et financière, un certain nombre de contraintes doivent être levées pour permettre à l’économie islamique de mieux se substituer à l’économie conventionnelle.
La première contrainte est d’ordre réglementaire. En effet, la loi fondamentale régissant le fonctionnement de l’économie mondiale est calquée sur le modèle occidental, dont les principes directeurs sont incompatibles avec la Charia. Il est par conséquent nécessaire d’adapter la réglementation financière au niveau des Banques Centrales mais aussi fiscale au niveau des Etats pour être en conformité avec la Charia. Au niveau supra, les agents économiques (banques, ménages et entreprises) doivent développer :
- au niveau individuel : des comportements charia compatibles basés sur la solidarité, l’équité, la sincérité tels qu’ils ont été édictés par le Coran et la Sunna ;
- au niveau collectif : un cadre contractuel charia compatibles notamment dans la structuration des produits bancaires mais aussi dans la mise en place des contrats entre agents économiques pour être conforme à la loi Islamique.
Par ailleurs, la formation des ressources humaines dans le secteur de l’économie islamique en général et de la finance islamique en particulier, constitue une contrainte majeure pour l’implantation d’un Modèle Islamique dans nos économies. En effet, il existe peu de spécialistes pour développer de nouveaux concepts estampillés halal. La mise en place d’un véritable Charia Board, Comité chargé de statuer sur la conformité des produits financiers avec les principes islamiques, est une voie de passage obligée pour offrir aux populations musulmanes les voies et moyens de mener une vie économique en phase avec leurs aspirations religieuses.
Conclusion
L’Islam est une religion complète régissant tous les segments de la vie du musulman. Dieu ne nous a-t-il pas dit (Maida, 3) : « Aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre Religion et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée pour vous l’Islam comme Religion. »Notre salut en tant que musulman, est de nous réapproprier notre religion et d’en faire usage en tant que mode de vie. Cela passe nécessairement par une prise de conscience individuelle et collective pour réussir le pari de l’islamisation de notre économie, source de progrès et d’équité au niveau temporel et d’ascension au niveau spirituel.